Après un report au mois de décembre et trois mois de concertation avec les organisations syndicales, dont les propositions alternatives sur le financement des retraites ont été écartées, la Première ministre a dévoilé, mardi 10 janvier, la réforme du gouvernement.
Vouloir faire travailler les salariés plus longtemps alors qu’un sénior sur deux est sans emploi est tout sauf juste. Sans compter les critères ergonomiques (port de charge lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques) qui n’ont pas été réintroduits dans la loi. Cette réforme, particulièrement injuste, frappera les personnes qui ont commencé à travailler tôt.
Ce qui est injuste aussi, c’est qu’il y a d’autres possibilités pour faire entrer de l’argent dans les caisses. La CFTC les a proposées au gouvernement, mais elles sont restées sans suite.
Il aurait été bien d’ouvrir des débats sur la taxation des retraités les plus riches, sur la mise en place d’un impôt spécifique, l’élargissement de l’assiette des cotisations à l’intéressement et la participation, l’abondement du fond de réserves des retraites ou simplement sur l’objectif d’augmenter le taux d’emploi des séniors grâce à des programmes de financement de formation des salariés ou l’amélioration des conditions de travail. Toutes ces pistes, qui éviteraient d’en passer par une mesure d’âge, ne sont visiblement pas recevables aux yeux de l’exécutif.
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